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Kenpuu Denki BERSERK

Sword of the Berserk - Guts’ Rage

Young Animal

samedi 20 mars 2004, par Areyos Alektor

Si l’oeuvre d’origine est plutôt contreversée pour son contenu il n’en sera pas de même avec ce titre de Yuke’s (Soukaigi, Eve of Extinction, Exciting Pro Wrestling, WWF SmackDown ! ...) même si il est plutôt conseillé de la connaître pour mieux en aprécié la saveur très sangsuelle.

Background

  • Le scénarii

Gattsu (Guts pour les intimes, entrailles en bon français ;-) ) et Casca sont les seuls survivants d’une bande de mercenaires de haut niveau appelé les Faucons. Les Faucons ont été anéantis par le clan surnaturel des guerriers de l’ombre connu sous le nom de « Main de Dieux ». Pendant l’épique bataille qui fit office d’affrontement final, la santé mentale de Casca a été marqué de façon dramatique par le carnage dont elle a été le témoin. Même l’amour de Guts n’a suffit à la protéger. Maintenant Guts erre à la recherche de son destin, un traitement pour sa Casca adorée, et dans l’espoir d’obtenir VENGEANCE envers les minions de la « Main de Dieux ».

Guts et Casca entrent dans une région ravagée par des années de guerres et de famine, une sorte de peste a balayée la terre. Elle a frappé de crainte les paysans, les citadins et les nobles. Même les armées redoutent l’approche de cette peste.

La menace provient d’une horde de plantes parasites. Nommé Mandragora, ces plantes s’implantent dans les humains et les transforment en d’horribles créatures - les Mandragorans. Une fois implantée, les plantes se serve des humains comme ôte et les contrôles comme bon leur semble. Peu de choses sont connus au sujet des Mandragoras et de leurs subordonnés. La majeure partie de la terre est maintenant souillée par ces créatures. La rumeur dit qu’ils se rassemblent dans un village près du château protégé par une nonne.

Le baron de ce royaume, Balzac, est craint pour ses compétences en bataille. Mais il semble plutôt occupé par ses recherches pour trouver un antidote contre la peste de Mandragora. Peut être peut-il redonner de l’espoir...

L’histoire de départ est en réalité assez sanglante et plus choquante que ne peut le laisser supposer l’histoire du jeu. Il faut dire que l’anime, et dans une plus grande mesure le jeu, sont édulcorés comparativement au manga. Cela reste tout de même assez violent, et donc conseillé à un public âgé. Ce qu’à enduré Casca je ne le vous le dévoilerais pas tout comme la provenance de la Dragon Slayer (l’épée de Guts, qui mesure 2.1336 mètres), la présence de Puck, le chevalier à l’armure squelette, le dénouement qui sert de fond à l’histoire originale, ni l’état physique du héros. Je préfère vous laissez tout découvrir par vous même en lisant le manga et en visionnant l’anime. En effet il n’y a que comme ça que vous pourrez apprécier le jeu à sa juste valeur puisque tout repose dessus. Il y a bien de nouveaux éléments qui font leur apparition mais il y a trop de liens pour qu’il puisse être dissocié de l’œuvre originale, on pourrait presque de parler de suite sans en être une.

L’ambiance est glauque et macabre, avec un fort penchant pour le gothique. Les teintes sont froides, rendant le jeu encore plus sombre. Il y a quelques touches d’humours mais c’est loin d’être le point fort des sentiments auxquels le jouer est confronté. En effet Guts est avant tout emplie de haine, c’est Puck qui servira d’élément positif pour détendre l’atmosphère.

  • Les personnages

-  Guts : le héros, mais aussi un des 2 survivants du massacre des Faucons. Il a un caractère en acier trempé, mais surtout très impulsif et n’en faisant qu’à sa tête.
-  Casca : ancienne dirigeante, crainte et respectée, des Faucons. Elle est atteinte par la folie.
-  Puck : l’ami elfique de poche de Guts. Il est la touche de gaieté du groupe.
-  Rita : une jeune acrobate itinérante, qui excelle dans le lancé de couteau.
-  Baron Balzac : il est le tyrannique dirigeant de la région, ses motivations sont obscures.
-  Eriza : une nonne mystérieuse qui vit dans une ville qui semble le centre nerveux de la propagation de l’infection.
-  Dunleth : le dirigeant de la rebellions montée contre le Baron. Il espère trouver un antidote pour sauver son jeune fils infecté lui aussi.
-  Job : il est le compagnon de route de Rita, de taille imposante il assiste l’assiste dans ses représentations. Il est lui aussi infecté.

Le jeu

  • le gameplay

Kentaro Miura a supervisé le scénario ainsi que le character design, conférant à ce titre un respect en règle de l’œuvre originale. Il s’en suis une histoire intervenant dans le jeu très liée au manga, une sorte d’histoire parallèle. Ce qui ne gâche rien c’est les qualités intrinsèques de ce titre. Son système s’avère riche, et permet de profiter à loisir du coté bestial de Guts.

A différent moment du jeu se présenteront à vous des Quick Time Event (QTE) comme dans Shenmue diront certains. Il faut savoir que le titre de Yuke’s est sortie 13 jours avant ce dernier, alors allez savoir qui a inspiré qui ...

Les QTE sont des cinématiques interactives, c’est à dire qu’en plein milieu de l’animation il vous faudra appuyer sur un bouton en particulier (qui est indiqué à l’écran) au bon moment, ce qui en modifiera le dénouement.

Toutes les cinématiques utilisent le moteur du jeu. Cela permet une transition sans coupures entre elles, mais aussi le jeu proprement dit, et surtout sans variations dans la conception. La mise en scène est magnifique, digne d’une OAV de qualité. Que se soit dans les mouvements de caméra ou le contenu en lui même les fans ne seront pas déçu. Il y a plus d’1 heure de ce type d’animations, qui viendront narrer l’histoire et les passages clés. Ce titre est donc découpé en 2 partie, la partie narration et la partie action. Il ne s’agit donc pas d’un simple Beat Them all, l’histoire ayant une place primordiale dans l’évolution du déroulement. Il est possible de sauter les animations intermédiaire mais c’est diminuer au moins de moitié l’intérêt que l’on peut porter à ce titre, et forcément passer à coté des subtilités de son ambiance.

Le jeu est découpé en 6 stages, il est possible de sauvegarder après en avoir finit 1. Ils sont eux même découpés en 13 levels, mais les sauvegardes ne conservent les levels finis. Evidemment au moment clé vous devrez affronter un boss, leur arrivée vous est signalé par la présence d’une grande barre de vie en bas de l’écran. Au travers des différents niveaux vous trouverez plusieurs chemins pour avancer.

Le contrôle du personnage profite des possibilités de la console : le stick analogique permet de se déplacer à l’écran (aussi bien dans le jeu que les menus), couplé au bouton X qui permet de sauter. La croix multidirectionnelle sert à se déplacer dans les menus. Le bouton Y quant à lui est utilisé pour les contres, particulièrement utile quant il y a du peuple dans la place, ou pour translater en pleine course. Le trigger gauche est utilisé pour ranger et sortir la Dragon Slayer. Le bouton A sert à valider dans les menus, à tacler en pleine course, et à utiliser la première attaque avec l’épée. Le bouton B sert à annuler dans les menus, utiliser la seconde attaque avec la Dragon Slayer, ou l’arbalète d’appoint. Le trigger droit est utilisé pour sélectionner les items, à valider avec le bouton de couleur correspondante. Il est possible de réaliser des combos avec l’épée comme par exemple une attaque en vrille en appuyant sur A et B en même temps (mais cela vous fais perdre de la vie).

Différents informations vous sont indiquées à l’écran. On y retrouve évidemment la barre de vie en haut à gauche, avec juste en dessous la barre pour le mode Berserk (ben oui, il faut bien justifier le titre). Elle se remplit à chaque coup reçu ou donné. Une fois pleine Guts s’énerve et devient un Berserk. Cela se traduit à l’écran par le fait que les couleurs prennent une teintures rougeâtre. Ces yeux deviennent rouge eux aussi, tant que la barre n’est pas revenu à zéro. Elle diminue petit à petit, et d’avantage à chaque coup que vous vous recevez en pleine face. Pendant ce temps les dégât reçu sont léger tandis que ceux infligés sont décuplés, avec une vitesse de déplacement accrue. L’attaque en vrille ne consomme plus de vie lorsque vous êtes en Berserk. A droite se trouve l’inventaire avec les touches correspondantes (à utiliser conjointement avec le trigger de droite) ainsi que l’état de vos munitions

  • la réalisation

Ce qui surprend la première fois qu’on lance le jeu c’est la finesse de l’ensemble. Merci à la Dreamcast et son fabuleux Power VR de nous offrir un rendu d’une propreté à toute épreuve. Les textures, même si il y a mieux maintenant, sont variées, fines et détaillées. Les couleurs employées donne un cachet très prononcé qui colle parfaitement aux travaux de monsieur Miura. Le brouillard est utilisé pour renforcer le coté glauque et ténébreux. Cela change de l’ancienne génération de machine où il servait à caché l’apparition brusque du décors et des modèles. D’ailleurs en parlant de modélisation, les personnages principaux sont superbes et se place au top niveau sur cette console. Par contre les ennemis standards sont tout de suite plus banal mais propose toutefois un design pas laid du tout. On notera la mise en avant des effets de lumières mais aussi de transparences, qui sont bluffant en particuliers lors des animations où l’on peut les admirer à loisir. Les différents effets visuels ne dépareille en rien avec le reste, ce qui montre bien le soin apporté à ce jeu.

L’animation n’est pas en reste, qui resterait de marbre devant une animation fluide en toute circonstance avec des mouvement des différents protagonistes de qualité tout comme ceux de la caméra. Les cinématiques mettent encore une fois le moteur en avant, offrant à la mise en scène les qualités que l’on peut espérer d’une bonne production. Je pense notamment aux animations faciales qui n ’étaient pas courantes du tout, et même encore maintenant elles ne sont font pas parties des morts sur le champs d’honneurs.

Les musiques (Masaya Imoto / Hiromi Murakami) sont de la même veine que celles de l’anime. Certains morceaux sont meilleurs d’autres moins bons, mais dans l’ensemble c’est un modèle agréable pour nos oreilles mais aussi pour la qualité de l’ambiance. Le doublage est de haut niveau, on sent la volonté de ne pas bâcler ce titre en comparaison du support de base. Les dialogues n’en ont qu’une plus grande force, ce qui au final servira là encore les cinématiques et le travail du staff artistiques. Mais évidemment il ne pourrait prétendre à une perfection dans son genre si les bruitages ne suivaient pas. Il suffit de prendre le son de la Dragon Slayer pour réveiller le Berserk qui sommeille en nous, et comprendre que ce n’est pas ici que l’on trouvera à redire.

Le gameplay est très efficace, avec une prise en main simple d’accès et suffisamment riche pour permettre une variété dans l’action non négligeable. Les différentiels niveau subtilité risquent d’en surprendre plus d’un. C’est du bestial, mais c’est loin d’être idiot. Le level design est de qualité, avec une bonne richesse d’ensemble. Par contre le contrôle est le seul point où je trouverais à redire. Il est fort possible que la sortie japonaise est été trop tôt. Et malheureusement chez Eidos rien n’a été fait pour gommer les défauts de jeunesse de ce titre. En effet on compte seulement 2 vrais défauts dans ce jeu, et il sont malheureusement amputable sur le fun que procure ce titre. Il y a d’une part les collisions qui ne semblent pas correctement finalisés (ou alors des algorithmes trop approximatif ?) on peut s’en apercevoir dans les passages sérés où les modèles traversent en partie le décor et les coups ne sont pas toujours bien géré, et d’autre part la caméra qui a un champ de vision pas du tout optimal pour les plans rapprochés et rapide.


Au final

Le jeu possède une bonne durée de vie entre son mode scénario, sa difficulté par évidente surtout dans les modes les plus élevés, et la Prize Box avec ses nombreux bonus à débloquer, dont un mini jeu. La réalisation est magnifique, il peut se targuer d’être un modèle du genre, mais évidement on en profite le plus pendant les cinématiques. Il a montré ce qu’allait apporter les consoles nouvelles générations pour les jeux d’actions. Le scénario est à la hauteur tout comme le système de jeu, les fans seront ravis d’avoir une nouvelle aventure sans failles, couplée à un jeu explosif. Par contre pris comme tel il se verra un peu en retrait étant donné que pour l’apprécier au mieux il faut connaître l’œuvre d’origine (manga / anime). De plus il n’est pas exempt de défauts. On peut déjà reprocher une faille au niveau des collisions qui manque de précision, et s’avère par moment assez approximative (parfois aussi horrible que les monstres que l’on combat lors des passages serrés avec l’épée). La caméra montre aussi que les consoles modernes ne supprimeront par le défaut très courant des placements de celle-ci, avec une vision cachée en autre par les éléments du décor ou une vue pas assez large. Si c’est parfois bien gênant cela ne gâche heureusement pas le plaisir que l’on éprouve en cours de jeu, mais cela demande d’y palier en adaptant sa façon de jouer. J’ai choisis la version américaine pour pouvoir bénéficier au mieux du contenu, surtout que une fois n’est pas coutume il n’y a pas de massacres sur quelques points que se soit. Le doublage est même très bon, avec des voix bien comme il faut. Il est à noter que chez Eidos on a rajouté une couche d’hémoglobine (ils en annoncent 30% en plus ...).

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