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Hoshi

Starblade

Yaiba

vendredi 12 mars 2004, par Areyos Alektor

Autre grand roi de l’arcade au coté de maitre Sega, Namco nous présente ici une de ses célébres bornes encapuchonnée de sa plus belle parrure mais par forcément la plus intéressante.

L’arcade à domicile

Vous êtes assigné à l’armement du vaisseau spatial Geo Sword dans le cadre de la mission : Operation : Starblade. Le but de cette opération est relativement simple puisqu’elle consiste à sauver notre planète :-D Plus exactement un astre mécanique appelé Red Eye approche de la Terre dans le but de la détruire.

Vous êtes assigné à l’armement, je ne sais pas si c’est assez explicite mais en clair et décodé cela signifie que vous ne touchez pas aux commandes du vaisseau mais seulement à celle d’une batterie de tir. En gros nous sommes face à un film interactif tout en 3D temps réel. Un shoot monté sur rail endiablé où votre rôle consiste à pulvériser tout les ennemis qui passeront prêt de votre viseur, mais aussi à protéger l’engin qui vous transportes en détruisant tout missiles et consort qui oseraient se pointer vers vous.

Le jeu n’a pas de lien direct avec Galaxian3 même s’il est lui aussi un shoot monté sur rail. Galaxian3 utilise un écran wide screen de 18 pieds (548,64 cm - 216 pouces) où 6 joueurs peuvent participer à la même partie. La prise en main est identique, par contre contrairement à Starblade le fond est un film en image de synthèse et seul les petits ennemis sont en 3D. Les plus gros étant intégré au film et détecté par un système de coordonnée. La borne est basée sur le Namco System 21, et sorti en 1990 (une version PS1 existe).

D’ailleurs cela tombe bien que l’on parle du Namco System 21 puisque Starblade en tire partie lui aussi. C’est une belle bête de course, basée sur 2 processeurs Motorola 68000 cadencé à 12,28 Mhz couplé à différents co-processeurs assignés à différentes tâches (bruitages, musiques ...). La résolution utilisée est de 496 X 480 pixels, ce qui correspond à du 4/3 avec une finesse plus important qu’à l’accoutumée. La borne est sortie en 1991, et a bénéficiée d’une suite ainsi que d’une OST. La séquelle se nomme Starblade : Operation Blue Planet, sortie en 2002 sur une borne basée sur le Namco System 246 (Ridge Racer V, Tekken IV, Soulcalibur II ...). Tandis que la BO a été éditée par Victor Entertainment sous le nom de Starblade & Galaxian3 - Project Dragon : Namco Game Sound Express Vol.06 en mars 1992.

Ce qui a fait la particularité de cette borne c’est avant tout les sensations, on vous replace dans un contexte de guerre intergalactique très proche du passage de l’étoile noire de la saga de Star Wars. La borne reproduit la forme d’un cockpit de vaisseau, avec quatre enceintes réparties autour de vous afin de reproduire un effet de spatialisation pour les bruitages. Chaque coup encaissé donnera lieu à des secousses. Autant dire que l’immersion est plutôt au rendez-vous et c’est ce qui en fait tout le charme, en vous mettant aux commandes par le biais d’un double stick au design très typique.

Le jeu se déroule en 3 principales missions avant d’arriver au final, avec une succession très logique qui vous est présentée sous la forme d’un briefing avec gros plan sur les cibles. Vous aurez le droit à une "belle" ballade dans l’espace avant une virée au ras d’une planète et une escapade afin de retourner sur Terre.

Il est sorti le 16 décembre 1994 sur 3DO, et refit pointer le bout de son nez le 31 mars 1995 sur Playstation sous le nom de Starblade Alpha. Je ne possède pas cette version mais elle ne semble rien apporter étant donné qu’elle est une simple conversion de la version 3DO et toujours copyrighté 1994. Le MEGA CD a lui aussi bénéficié d’une version, légèrement remaniée pour la machine et disponible depuis le 28 octobre 1994.


La réalisation

Visuellement la résolution est un cran en dessous mais tout est présent à l’identique. Se serait déjà honnête (mais un brin vieillot) si on avait du se contenter de cela. Mais heureusement les joies du CD étant ce qu’elles sont ce titre propose en plus de l’original une version améliorée. Rien de sensationnel mais c’est tout de même bien agréable puisque dans ce mode vous aurez le droit à l’arrivée de textures, par pour tout mais elles sont toutes de qualité. Certaines sont même animée, et couplée avec des effets de lumière supplémentaires. Le jeu tire donc parti du potentiel de la machine, mais j’aurais bien aimé que tout les éléments du jeu en ai bénéficié.

Le jeu se montre fluide, rapide, avec des passages d’anthologies. C’est bluffant, et fait donc parfaitement illusion. Mais il ne faut pas oublier que même si tout est en 3D temps réelle avec de nombreuses choses à shooter le jeu est un film donc tout est déjà déterminé à l’avance ce qui permet à la console de tout gérer sans difficulté.






Le son est excellent avec des voix cyber de qualité (même si elles sont un peu monotone) et des bruitages qui vont bien. On regrettera juste qu’il n’y ai pas de musiques sauf dans les toutes dernières parties du jeu (surtout qu’elles sont de qualité). C’est probablement voulu à l’origine pour surtout mettre en avant la spatialisation, toujours présente ici.







Le gameplay est simple puisqu’il consiste à déplacer un curseur et à appuyer sur un des boutons de tirs ( les boutons A, B ou C avec une action identique pour les trois). Ce n’est pas la peine de vous affoler vous n’aurez pas le temps d’attraper une crampe au poignée (quoique ...) puisqu’il ne vous faudra qu’environ vingt minutes pour en venir à bout. Les contrôles répondent bien et s’avère précis. Vous me direz heureusement vu le système de jeu très limité. Il n’y a qu’un chemin et que détruisiez tout ou rien revient au même. La différence se jouera uniquement sur la durée de vie du vaisseau et votre score. Il n’y a pas de vie, par contre le vaisseau est protégé par un bouclier assez efficace, qui changera de couleur avant de voir sa jauge diminuer. Des continus, en nombre limité, vous sont offert en cas de difficulté.





Au final

Le jeu se montre amusant avec une bonne immersion, la réalisation vaut son pesant de cacahuètes. Mais seulement voilà que le titre d’origine date de 1991, et conçu qui plus est pour une borne dédiée. Il se montre au final trop court, trop limitée (Starfox est passé par là entre temps) et ne permet pas de retrouver toutes les sensations de la borne d’origine. Si comme moi vous aviez été conquis vous ne regretterais pas de vous procurer cette version (je l’avais découverte dans la salle d’arcade du Disney Village de Disneyland Resort Paris), pour les autres il est trop anecdotique à moins de le trouver pour quelques euros. Namco ne s’est pas spécialement investi dans cette conversion et a surtout utilisé le nom pour le mettre en avant. Il y a bien la présence d’une version lifté mais ce n’est pas suffisant car elle ne repousse pas la console dans ses derniers retranchements et n’offre rien de plus niveau contenu et gameplay.

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