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Kyôsô

Crash’n Burn

Shôgeki

mardi 2 mars 2004, par Areyos Alektor

Crystal Dynamics signe ici son premier titre qui fit l’effet d’une bombe à sa sortie. D’une bombe certes mais avant tout parce qu’il était une très belle démo des capacités de la console, le fait qu’il est un jeu de course y contribua aussi pour beaucoup.

Fondée en 1992 cette société fait maintenant partie intégrante de Eidos Interactive. A l’origine elle développait des titres mélangeant jeux et cinéma, en collaboration avec des boites comme Midway, Electronic Arts, Microsoft et Activision. Parmi leurs titres on retrouve : Gex, les Legacy of Kain et toute la clique, Mad Dash Racing, les Pandemonium, les Slam’n Jam, Total Eclipse ...

Insane furious

Tout repose dans ce titre sur les circuits, chacun ayant leurs particularités donnant lieu à des parcours longs et tortueux à plaisir. Ils sont aux nombres de 30, avec une base de 6 correspondant à chacun des pilotes que vous pouvez sélectionner. Si les pilotes sont avant tout là pour remplir le background, il est leur est assigné un véhicule qui diffère des autres de par ses spécificités. Il est possible de les customiser grâce aux 28 armes présentes dans le jeu, allant de la mitraillette aux mines, en passant par les missiles guidés.

Il y a 2 modes de jeux, Rally ou Tournament. Pendant toute la longueur du jeu il ’y a un suivis, vous gagnez de d’argent donc à vous les joies de l’évolubilités, par contre attention aux continus qui sont limités. Il est à noter la présence d’un marché noir permettant de se procurer de nouvelles armes plus puissances, mais aussi de nouveaux véhicules. Pour cela il vous faut gagner de l’argent en grande quantité en arrivant premier si possible, mais de toutes façons dans les trois premiers par obligation.

Votre véhicule va subir des dégâts pendant les courses que se soit par les armes ou les chocs, afin d’y remédier vous avez la possibilité de réparer votre engin, et de recharger vos armes, dans les stands et ce très rapidement (la course continu pendant ce temps). L’état du bolide est indiqué en haut à droite, dans une fenêtre qui vous signale l’étendue des dégâts par secteur.

En plus des dégâts vous retrouverez à l’écran un rétroviseur (en haut à gauche), votre vitesse, les munitions de l’arme utilisée (vous pouvez changer), votre position dans le classement, le nombre de tours (effectués et total) ainsi qu’un tracé du circuit avec des indicateurs de position.

Le contrôle de l’engin est relativement simple et profite des différents boutons de la manette. La croix sert à tourner et à ralentir, mais l’amplitude de mouvement est assez limitée. Les triggers son utilisés pour les armes, le gauche sert à en sélectionner une et celui de droite sert à tirer. Le bouton A fait office d’accélérateur, tandis que le B est assignée à la Nitro et le C au choix de la vue (intérieure ou extérieure).

Outre vos adversaires qui vos donneront du fil à retordre des drones viennent parfois déposer des mines sur la route.

La technique

Visuellement parlant le jeu s’avère très réussi d’un point de vue purement technique. Il exploite pleinement les capacités de la machine, du moins pour un titre de lancement (au même titre que Jet Set Radio Futur sur XBOX). La modélisation fait dans la qualité malgré la longueur des circuits et offre des circuits assez bien conçu que se soit dans leur modèle ou du level design. L’ensemble n’est pas entaché par les textures, bien au contraire celle-ci sont variées, nombreuses et détaillées malgré la résolution. Parmi les détails les plus réussis il faut noter la qualité du ciel qui n’est pas une image, chose très rare pour cette génération de machine surtout quant on se dit que c’est la première à proposer de la 3D native. Les détails sont assez nombreux, et viennent égailler le tout à base de goutte qui coule sur le pare-brise en vue intérieure, les gerbes d’eau projetée, les flammes et la fumée sur votre véhicule, l’effet apocalyptique lors des chocs entre bolide …
Evidemment des vidéos sont présentes, plein écran ou en fenêtre, ce qui est plus que normal pour une console qui se voulait être le nouveau standard du multimédia. Les vidéos des différents pilotes sont très propres mais ne présentent rien de spécial, quant aux autres elles sont pixelisées mais cela reste correcte.

J’ai spécifié d’un point de vue technique parce que niveau design visuel, et niveau couleur, je n’aime pas du tout. Les acteurs sont mauvais, le background bidon, les costumes ridicules, les couleurs font plutôt preuve d’un mauvais goût prononcé, et la conception des véhicules montre un manque d’imagination.

Malgré la débauche visuelle le jeu se montre très rapide et d’une fluidité toute relative mais bien réelle. En effet il tourne à 24 images par seconde ce qui est plus que bon pour la machine et à sa sortie, mais ça l’est moins que ce que l’on a pu voir par exemple plus tard dans Sega Rally sur Saturn (3 ans après tout de même) et donne un léger effet de saccade par rapport aux productions de maintenant, le 60 images par seconde s’imposant. Les quelques animations par ci par là confortent l’ensemble dans un bon niveau, sans aller à impressionner mais la vidéo relaye bien évitant un coté statique lors des phases intermédiaires.

Le son se montre bien présent avec une propreté de bon aloi, et une finition qui met la machine en avant. Par contre pour le contenu en lui même ce n’est pas la joie, les bruitages ne sont pas très probants et les musiques donnent dans la musique électronique passe partout. C’est convaincant mais pas entraînant, ce qui est plutôt dommage mais cela colle bien à l’ambiance du jeu …

La prise en main du jeu est simple et efficace, on se fait plaisir mais malheureusement c’est rigide. Ceux qui ont joué à Megarace comprendront de quoi je veux parler. Pour les autres, la mobilité est réduite ce qui fait que l’on ne se ballade pas librement, on a plutôt l’impression d’être collé à la route.


Au final

Techniquement réussi le jeu démontre bien le potentiel de la machine et se montre même amusant à jouer, porté par son système de jeu. Malheureusement le fond est mauvais, et ça manque de fun, un mode 2 joueurs aurait sûrement relevé le niveau.

Portfolio