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Mechanoide

Run=Dim as BlackSoul

Tour par tour

vendredi 30 janvier 2004, par Areyos Alektor

On a affaire à un SLG, proposant de dirigé des mecha. Tout l’ensemble du jeu repose là dessus, mais ces mechas ne viennent pas de nul part. En effet, ils sont issus d’un animé en CG qui s’appelle RUN=DIM. On retrouve donc les éléments principaux de l’intrigue, ainsi que les mechas et leurs environnements.

HISTOIRE

En 2050, approximativement 1/10 du Japon se retrouve sous l’eau due à l’effet de réchauffement des pôles glacières. La ville de Tokyo n’y fait pas exception. L’économie du Japon est affaiblie par ce désastre et le gouvernement est ouvert à tout ce qui peut aider à rétablir le pays. En conséquence, le gouvernement japonais forme le JESAS, un groupuscule militaire qui a comme intentions de contrôler le futur du Japon. Le JESAS dirige l’évacuation des déchets nucléaires dans l’espace. Pour assurer leur protection contre les autres pays, le JESAS a développé les R.B. (Armements Robotisés), qui sont contrôlés par des pilotes possédant l’A.I. (Intuition Accrue). En opposition se dresse un groupe hors-la-loi : les Green Frontier, une agence de protection unifiée qui a été constituée par des pays partageant la même croyance, pour sauvegarder la terre. Mettant en scène Kanna Asou et Kazuto Moriguchi pilote JESAS, ainsi que Doota Kang et Mirai Yu de Green Frontier, ces quatre jeunes vont décider du destin de la terre à travers l’amour, l’amitié et la passion naissant de leur devoir.

Cette série coréenne composée de 13 épisodes de 25 minutes, produit par Digital Dream Studios et édité par Idea Factory a été crée et écris par Shingo Kuruana. La série a été dirigée par Yasusuke Kato et diffusé par TV Tokyo Channel 12. Elle fut diffusée entre le 1er avril 2001 et le 24 juin 2001. Il est à noter que la série est disponible sur DVD (4 volumes) et que la BO est aussi disponible sur CD.

  • PERSONNAGE
    • Doota Kang

Agé de 18 ans, ce pilote d’élite coréen est de ceux qui croient que dans la bataille les humains montrent leurs véritables capacités. Il aime monter à cheval, et fait montre de noblesse de cœur.




    • Yu Mirai

Agé de 14 ans, elle est pilote et d’origine coréenne. D’apparence calme et mystérieuse, elle fait preuve de sens très développés à bord de son RUN=DIM.




    • Kazuto Moriguchi

Ce jeune (14 ans) pilote japonais aime la musique et les courses de voiture. Il finira par rejoindre les Green Frontier.




    • Kanna Asou

Amoureuse de Kazuto, son co-équipier, cette jeune fille souriante (14 ans) possède un caractère inébranlable.


The Mechsmith : Run=Dim

Développé chez Digital Dream Studios édité par Idea Factory sur PS2 le 21 août 2000, il est le premier jeu basé sur RUN=DIM. Il s’agit d’une sorte de simulation de MECHA. Vous devez faire évoluer votre engin en customisant chaque partie le constituant. Les combats se font en un contre un, un peu comme Virtual On. A la différence que vous ne contrôlez pas directement l’appareil. Ses principaux défauts sont sa réalisation ressemblant plus à une PS1 lissé qu’autre chose, et bien pire encore : un manque cruel d’intérêt. Sans le background de l’œuvre originel, et un environnement sympathique le jeu n’aurait même pas été digne d’être nommé.

La version DC reprend les même base tout en étant repensée comme un véritable SLG, offrant au passage de nouveaux personnages et une évolution du scénario servant de fond.

Le jeu

Les personnes principaux du jeu sont Hiroko Ford agé de 19ans ans (Green Frontier), Yutaka Osaki agé de 21 ans (Green Frontier) et Katsumi Osaki (JESAS).

On retrouve un déroulement classique, à savoir du tour par tour, des hexagones en guise de tapis de jeu et des options courantes comme avancer, attaquer, différentes armes et tout ce qui constitue un titre de cette catégorie. On notera que le terrain intervient dans les déplacements comme dans les tirs, et que comme les meilleurs du genre il interviendra directement dans les stratégies à appliquer. Oui stratégie, car foncer tête baissée est la plus mauvaise méthode à appliquer. Tout est à gérer pendant les combats : énergie (déplacements et tirs), dégâts et munitions. Chaque mission vous rapporte de l’argent, auquel il faut ajouter les ennemis détruits et soustraire les frais découlant de vos actions. Si vous êtes dans le négatif un game over viendra clairement vous signaler la situation. Le jeu se découpe en plusieurs chapitre, au cours du quel vous aurez à réaliser plusieurs missions (Vous aurez le choix entre plusieurs à chaque fois) et un event. Les missions ne sont pas très difficiles, les event eux sont un bon cran au-dessus. Une fois la mission finit, et l’état des finances affichées, vous pourrez : charger/sauvegarder, arrêter de jouer, utilisé les items que vous avez récupérés pendant les events, voir les caractéristiques, évoluer vos mechas en augmentant leurs caractéristiques et le niveau de leurs armes (payant évidemment). Les armes sont spécifiques à chaque type de mecha. Ensuite vous pourrez passer au chapitre suivant.

Les commandes sont assez simples, le stick analogique sert à déplacer la caméra. Les gâchettes servent à zoomer/dé zoomer, vous pouvez choisir d’afficher ou non les hexagones, un bouton valider et un annuler, et le dernier sert à afficher le menu. La croix directionnelle sert à déplacer le curseur. Bref, c’est simple, efficace et surtout très complet. Les menus, que se soit pendant les combats ou les phases intermédiaires, sont facilement compréhensibles même pour quelqu’un qui ne parle pas japonais.

Les missions sont assez variées mais un peu répétitives. Détruire tous les ennemis, escorter un véhicule, détruire un véhicule escorté ou atteindre un bâtiment forment l’essentiel d’entre elle. Heureusement l’évolution de la configuration des terrains, ainsi que des mechas adverses empêcheront la monotonie de s’installer.

A noter qu’avec le premier pressage (la version prenium) est offert une carte à collectionner numérotée présentant les 3 principaux personnages, que le jeu est compatible avec le VGA box et qu’une sauvegarde prend 38 blocs. Je conseille de jouer sur plusieurs sauvegardes au cas où vous feriez une erreur de gestion, ce qui vous évitera de tout recommencer surtout tant que l’on est pas habitué au système qui demande des compromis pour arriver à un bon équilibre (finance/action).

Le jeu est très riche et le système bien pensé. On peut par exemple faire attaquer un mecha et le bouger plus tard dans le tour. Ce qui évite par exemple les cas où on se bloque soit même. La caméra peut être tourner dans tout les sens et zoomée, de façon manuelle. Au niveau de la gestion tout est à gérer : munitions, énergie, évolution, dégâts. Les fiches sont très détaillées et permettent une évolution pointue, surtout que vous pouvez monter en level ce qui au bout d’un moment vous permet de changer la structure proprement dite du mecha (allié aux nombres d’éléments loin d’être négligeable). Si dans l’ensemble c’est plutôt classique, cela n’a rien de répréhensif et dénote une bonne étude de ce qui existe. Par contre le jeu risque de se montrer difficile voir quasi-impossible à finir si vous ne faites pas attention dès le départ, car la bonne gestion de l’évolution des mechas est indispensable.

Au niveau visuel c’est assez terne, en particulier à cause des couleurs et du fait que la scénarisation se limite à du texte. Les décors sont d’une pauvreté navrante, mais c’est excusable par le fait que cela aurait alourdit l’animation s’ils avaient été plus détaillés. Mais un peu plus de variété et des textures plus riches auraient été les bien venues quand même. Par contre du coté des mechas c’est du très beau travail que se soit pour la modélisation, les textures ou les effets. Il en découle de l’ensemble une animation qui s’avère fluide et rapide, malgré la qualité graphique des mechas et surtout le fait qu’il y en ait parfois une dizaine, voir plus, à l’écran. Enfin si, on notera parfois de légers ralentissements pendant les missions en ville si les mechas sont tous réunies au même endroit. Pas d’animations dans le décor, mais les mechas ont une petite animation quand ils sont en attente. Là encore l’essentiel se trouve au niveau des mechas qui sont très travaillé au niveau animation des actions. Il est dommage qu’il n’y ait pas de vidéos pendant le jeu et que la scénarisation/gestion soit assez statique. Ce n’est malheureusement pas contrebalancé par la bande son. Les musiques donnent dans la cyber techno passe partout, à noter qu’il est possible de la zapper par le biais d’une option. Pas de dialogues vocaux ni rien du tout niveau scénarisation alors heureusement que les bruitages, eux, sont d’excellentes factures.


Au final

Un peu étrange au demeurant puisque que le jeu ne s’adresse qu’à peine aux fans de l’animé mais plutôt à ceux des SLG et des mechas. On notera un bon intérêt qui effacera les défauts de la réalisation et de la pauvreté de la scénarisation. Le jeu nécessitera tout de même de dépasser les premières heures de jeux pour montrer tout son potentiel. La durée de vie est correcte et le grand nombre de missions permet une variété correcte.

Un jeu qui souffre de la sous exploitation de la licence de l’animé. Et c’est d’autant plus étonnant que l’éditeur soit le même que la série. C’est comme si Sega n’avait pas exploité la version DA de Magic Knight Ray Earth pour le jeu, un non-sens total. Mais il a tout de même pour lui l’excellent travail sur les mechas, et le système de jeu. Un bon titre, mais loin d’être indispensable.

SURPRISE

Comme vous avez lu l’article jusqu’au bout vous avez l’immense ( :-D ) privilége d’aprendre que dimanche je publierais le test de Run=Dim sur WSC avec un bonus.

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